« On a besoin que les gens se remobilisent »

Billet

L'article du Dauphiné libéré de ce jour...

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Commentaires

1. Le lundi 8 août 2011, à 21 h 44 par Fabien

Bonjour M. GEMMANI,
En quelques mots, je souhaite réagir à votre interview.

Il y a d'abord une phrase qui me gêne : "Plus que des moyens, on a besoin que les gens se remobilisent". Vous préférez, semble-t-il, axer votre discours sur le recrutement de nouveaux bénévoles plutôt que d'espérer travailler avec des professionnels de l'urgence sociale et de la lutte contre la précarité.

Je suis travailleur social et la structure d'hébergement dans laquelle je travaillais a dû fermer, en juin dernier, faute de moyens suffisants.

Pour l'anecdote, le monsieur qui apparaît sur la photo illustrant cet article était un hébergé de cette structure et a donc été accompagné par des professionnels. Loin de toute compétition mal placée, je me permets de vous signaler que là où vous distribuiez des couvertures et du "lien social" - il est vrai avec beaucoup de coeur, les professionnels que nous étions avons tenté de l'accompagner hors de la rue.
Mais ce travail d'accompagnement nécessitait beaucoup plus de moyens que des couvertures et du café. Moyens que les pouvoirs publics ont décidé de ne pas consacrer à sortir les gens de la misère.

Dans le même ordre d'idée, il me semble primordial d'évoquer un deuxième point que vous semblez ignorer. Il s'agit du fait que l'Etat français a l'obligation légale de pourvoir aux besoins essentiels des demandeurs d'asile (hébergement, nourriture, vêture). Les services préfectoraux sont d'ailleurs régulièrement condamnés par le tribunal administratif de Grenoble et voient leurs appels en Conseil d'Etat systématiquement rejetés. Là encore, il est toujours question de moyens.

Cordialement,
Fabien

2. Le mardi 9 août 2011, à 13 h 41 par Stéphane Gemmani

Bonsoir M.CONTE,

La phrase que vous citez est une contraction de longues minutes d'un interview.
Souvent contraint par la place dans leurs colonnes, les journalistes ne retranscrivent pas exactement un propos.

Quand je parle des moyens, ce sont les moyens propres de l'association. Nous avons toujours fonctionné avec de petits moyens, grâce à une forte présence de bénévoles. Plus que de l'argent, ce sont des outils qui nous font défaut.

De mon côté, je ne méprise ni minimise une action, un investissement, qu'il soit professionnel, associatif ou citoyen, et je soutiens bon nombres de démarches, de personnes (professionnelles ou non) et essaie modestement de trouver encore quelques solutions.

Je considère que nous sommes tous des partenaires et que nos actions sont complémentaires et indivisibles.

Depuis plus de 20 ans, nous travaillons étroitement avec le tissu social, dont les travailleurs sociaux... Pendant ce temps, j'ai réussi à glaner et assimiler quelques connaissances et informations sur ce sujet que nous traitons... ensemble ; mais je vous remercie de me refaire ces quelques précisions qui ne m'avaient pas échappé.

Je reste à votre disposition pour une rencontre, apprendre à nous connaitre, et échanger moins lapidairement... Enfin, si vous le désirez...

Bien à vous.

Stéphane Gemmani

3. Le mardi 9 août 2011, à 13 h 46 par Fabien

Bonjour,
c'est justement en tant que lecteur (occasionnel) du Dauphiné Libéré que je me suis permis de réagir. Mais, de part mon travail et mon engagement bénévole, je suis plus au fait de la situation des personnes à la rue, qu'elles soient de "droit commun" ou "demandeurs d'asile, que la plupart des lecteurs lambda.

Soyez certains que je n'ai absolument pas voulu dénigré le travail accompli par votre association.

Je me présente plus avant : je suis travailleur social récemment licencié du Relais Ozanam, pour cause de fermeture du CHRS de stabilisation La Place. J'y ai travaillé pendant deux ans, et je suis extrêmement dégoûté de l'arrêt de ce dispositif.
Sur la photographie de cet article, j'ai reconnu F., qui a passé un peu plus d'un an à La Place. D'ailleurs, c'était souvent le VINCI qui le raccompagnait jusque "chez lui" !!

Coté militant, je suis membre du Bureau de l'ADA, Accueil Demandeurs d'Asile, qui tente de faire respecter le droit d'asile dans notre beau pays. A ce titre, je comprends et respecte l'engagement des membres de votre association, et l'expertise que vous avez acquis.
D'ailleurs, je serai heureux d'aller à la rencontre de vos bénévoles, pour échanger sur la question des demandeurs d'asile.
je crois que vous tenez des réunions de bénévoles les mardi soir ? Serait-il possible que je participe, afin de mieux nous connaître et d'échanger ?

Bien cordialement,

Fabien

4. Le mardi 9 août 2011, à 13 h 50 par Stéphane Gemmani

Bonjour,

Je vais prendre quelques jours de congés en famille, mais je serais à votre disposition dès mon retour.

Vous pouvez néanmoins joindre un membre de l'association au 0603.931.988, ou par courriel : associationvinci@orange.fr

Nous nous ferons une joie de vous accueillir et/ou répondre à vos questions.

Dans l'attente et le plaisir de vous rencontrer.

Bien à vous.

Stéphane Gemmani

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