Réaction à l’annonce de l’éventuel retrait de candidature de Lucie Castet dans la première circonscription de l’Isère.

Billet

La conclusion de l’article d’Eve Moulinier dans le Dauphiné de ce jour parle d’elle-même : « et si le Nouveau Front populaire explosait en Isère ? » ; et il est temps de regarder les faits en face.

Comment peut-on imaginer, alors que les rapports s’accumulent, que de tels rapprochements politiques puissent exister sans qu’ils soient marqués du sceau du déni et du mensonge ?

Le passé électoral de notre ville, les choix qui ont été faits, ne peuvent être effacés d’un coup de baguette magique.

C’est précisément pour cela que, deux fois déjà, en 2022 et en 2024, j’ai porté ma candidature aux législatives. Non par ambition personnelle, (je suis conscient des intentions politiques et médiatiques qui prévalent actuellement...), mais pour affirmer haut et fort une certaine idée de la gauche, une gauche européenne, sociale-démocrate, attachée aux valeurs de l’universalité et de la laïcité.

Il est urgent de reconnaître que certaines composantes de la France Insoumise et même une frange de l’écologie grenobloise, sous la houlette d’Éric Piolle, ne partagent plus ces principes fondamentaux. Ils s’égarent dans des postures qui, si elles se revendiquent du progressisme, s’éloignent des aspirations populaires et de la nécessaire unité pour un projet commun.

Depuis le début, j’affirme qu’il est essentiel de se différencier, de ne pas laisser s’étioler cette gauche sociale-démocrate qui, peu à peu, disparaît du débat politique grenoblois.

C’est précisément en soutenant la candidature d’Amandine Germain, que j’ai déjà défendue et que je continue à défendre avec force, que nous avons aujourd’hui l’occasion de rééquilibrer un paysage politique qui tend à devenir monolithique. Notre objectif n’est pas d’effacer une sensibilité au profit d’une autre, mais bien de rétablir un véritable débat démocratique, où toutes les voix de gauche sont entendues, où toutes les sensibilités peuvent s’exprimer.

Car si nous ne faisons rien, si nous laissons s’installer cette hégémonie d’une gauche déconnectée, la démocratie locale ne sera qu’une illusion.

Pire encore, elle ouvrira grand la porte à la droite dure, incarnée par Alain Carignon, qui pourrait bien voir dans ce marasme ses meilleurs jours se profiler à l’horizon.

Le temps est venu pour la gauche de retrouver son équilibre, sa diversité et son authenticité. Sans cela, nous courrons vers une impasse démocratique, dont il sera difficile de sortir.

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