Quelle que soit notre génération, notre situation sociale, quelles que soient nos origines, nos expériences, nous devons être ces acteurs qui participent davantage aux décisions qui conditionnent notre avenir.
Le temps est venu pour un projet commun à Grenoble et dans son agglomération. Le temps est venu de libérer cette société solidaire que nous voulons voir émerger, de rompre avec les conservatismes et de travailler autrement. Nos différences ne doivent pas servir à nous diviser et à nous opposer. Elles sont notre richesse si nous décidons de relever le pari de l’intelligence collective.
Nous partageons les mêmes valeurs d’un humanisme social et d’une écologie responsable.
L’innovation technologique et scientifique, politique et sociale, a toujours été dans l’ADN et au cœur du développement de notre ville de Grenoble et de son agglomération.
Cette innovation « à la Grenobloise », c’est d’abord un état d’esprit, un processus de pensée qui doit se développer et permettre de renforcer cette cohésion sociale, ensemble.
Cette dynamique politique c’est celle que nous nous efforçons de porter localement, dans nos travaux et nos engagements. Elle doit être amplifiée à Grenoble grâce à sa capacité d’innovation locale. Elle doit viser à produire des biens et des services justes et vertueux, afin de garantir la sécurité pour toutes et tous.
C’est par le travail que l’on peut devenir ce que l’on a envie d’être, tout en prenant en compte le bien-être et l’essor économique et social, car la sécurité des biens et des personnes est aussi assurée par l’emploi.
Au scepticisme et à la morosité, les réponses doivent s’orienter vers plus de proximité, d’échange, de citoyenneté, de culture, d’éducation pour tous et partout, en collaboration active et régulière avec les habitants.
Face au repli sur soi et à l’isolement, nous devons répondre par une politique sociale engagée et ambitieuse, avec des services publics forts et rénovés, des communications fluides et partagées, des réalisations qui bénéficient directement aux habitants.
Cette solidarité indispensable, nous ne pourrons la maintenir à un niveau élevé que si nous sommes toutes et tous animés par l’intérêt général.
A l’enjeu environnemental, nous devons porter une contribution pragmatique par une ville durable, compacte, sobre énergétiquement, propre, tournée vers les énergies renouvelables et novatrices.
Chacun doit trouver à côté de chez soi, transports en commun, commerces, équipements et services, tout en partageant l’espace et les usages sans sectarisme, ni clanisme...
En faisant ces choix, nous nous fixons un objectif primordial ; celui de lutter en permanence pour le bien-être de toutes et tous dans nos quartiers, en canalisant les forces vives, positives et professionnelles de chacun, au service de la collectivité.
C’est un combat pour notre avenir. Et cet avenir sera meilleur et n’aura d’intérêt que s’il se construit ensemble, et si il est partagé par tous, car les conditions de notre prospérité ne sont plus celles qui prévalaient autrefois.
Le temps est aux changements, à l’effort partagé et à la responsabilité de chacun.
Grenoble, son agglomération et notre grande région, doit retrouver ce rayonnement, cette attractivité.
Soyons ambitieux pour notre ville ; faisons ensemble que cet exemple Grenoblois, serve au-delà de nos frontières communales.
C'est un devoir pour nous d'avancer dans cette voie.
Nous devons, maintenant, nous rassembler...
La méthode
Notre groupe a organisé plusieurs rencontres et concertations depuis janvier 2016, dans tous les quartiers de notre ville, en remettant les citoyens au cœur de la construction d'un projet pour leur ville et leur agglomération. De ces moments (presque une trentaine) nous avons recueilli plus de 137 pages de réflexions, d’attentes et de proposition, sur des sujets aussi divers que : la gouvernance, l'éducation, les déplacements, l’environnement et son urbanisme, le sport et la culture, la sécurité, etc. Notre but est de continuer à identifier et à affiner ses éléments stratégiques
Les premières propositions :
Sécurité :
- Mise en place d'une "Vigilance citoyenne", à partir d'une réserve citoyenne, (uniquement sur volontariat), composée de juristes, d'éducateurs à la retraite ou actifs, des personnes dont le métier est en lien avec la sécurité, des anciens militaires, membres de la police ou la gendarmerie, d'anciens moniteur d'auto-école, etc...,
• Avec un comité permanent de citoyens tirés au sort composé d’experts de la société civile, des juristes, et des représentants du monde économique pour traiter et aviser de ces questions,
- Augmentation des effectifs de Police Municipale sur le terrain d'au moins 50 % sur cinq ans,
- Expérimenter la mise en place d'antennes de polices partagées par secteurs, avec la police nationale, la gendarmerie et d'autres acteurs,
- Organisation d’états généraux intercommunaux sur un dispositif de police intercommunale, avec un pilotage métropolitain,
- Réflexion sur l'équipement de la police municipale, dont l'armement,
- Réflexion sur une vidéosurveillance et une nouvelle forme d'exploitation de cet outil, avec une équipe dédiée à 100% sur le visionnage, en lien avec les antennes de polices partagées par secteurs,
- Remise en place d'un comité d'éthique sur la vidéosurveillance avec des membres de la société civile, des élus, et des acteurs de l'économie grenobloise,
- Réflexion sur les salles de consommation à moindre risque (SCMR),
- Plan lumière, plan propreté pour bien vivre ensemble…
Rayonnement et attractivité de Grenoble et de l’agglomération :
- Relancer à l’étude un nouveau projet de rocade Nord, afin de régler véritablement les problème de congestion des entrées d'agglomération en heure de pointe, améliorer le cadre de vie du centre historique de Grenoble, tout en préservant celui des communes de la proche périphérie, avec un projet plus étendu dans l’espace de part et d’autre, inspiré du projet COGNET, projet alternatif plus en amont de l’agglomération, qui avait l’avantage de ne pas consommer d’espace urbain et d’éloigner les véhicules de l’agglomération.
- Relancer à l’étude, le projet de traversée de Grenoble (Jean Pain/Porte de France) avec création de parkings souterrains (Place Vaucanson/Place Victor Hugo) afin de redynamiser l’économie, le commerce et le tourisme à Grenoble, tout en faisant disparaître la voiture en surface pour favoriser les déplacements doux, et un meilleur cadre de vie.
- Développer une force opérationnelle (task force) du rayonnement de Grenoble et de l’agglomération.
- Faire du vrai sud grenoblois, une « Silicon Valley » des métiers d’avenir et d’aides et services à la personne et aux territoires, tant sur la formation qu’à l’implantation de startup développant ces métiers.
- Relancer la procédure de candidature aux Jeux Olympiques d’Hiver à Grenoble, pour les éditions de 2034 ou 2038
Gouvernance et citoyenneté
Les conseils municipaux et métropolitains doivent être de véritables équipes, homogènes et multipolaires.
Les 59 élus doivent être actifs, et certain.e.s membres de l’opposition pourront être désignés Maire adjoint en fonction de leur compétence, et en dehors de toute logique partisane.
Cette organisation devra se matérialiser pendant la campagne. Le seul but doit être l’efficacité et le meilleur service rendu aux citoyens.
Les commissions et le conseil municipal, donneront bien sur lieu à des débats démocratiques basés sur la recherche de la solution la meilleure laissant de côtés oppositions systématiques.
Les élus départementaux ou nationaux (députés, conseillers généraux et régionaux) seront invités à siéger dans certaines commissions et notamment en séance de conseil municipal.
Ils pourront ainsi mieux s’imprégner des problématiques grenobloises et métropolitaines et porter à l’appréciation du conseil leurs actions menées au service de la ville et de l’agglomération.
On peut imaginer un cycle de deux/trois ans, avec un turn-over au sein des membres de l’exécutif afin de renouveler l’action et l’énergie de sa/son premier.e édile. L’ancien.ne maire.sse rejoignant le conseil municipal dans une autre fonction (adjoint.e par exemple).
• Simplification et redynamisation de la démocratie locale
Grenoble comprend au total vingt-deux quartiers, et donc 22 unions de quartiers. A l’échelle métropolitaine elles sont regroupées en 7 pôles de vie.
- Donner plus de moyens, d’outils de gestion aux unions de quartiers et à leur comités de liaison, afin qu’elles puissent se consacrer entièrement à leurs missions..
- Épauler les unions de quartier dans le renouvellement de leur instance, et renforcer l’implication des résidents étrangers dans les instances de démocratie participative de la ville et de l’agglomération.
Au prorata de la répartition territoriale, nommer 59 représentant.e.s des quartiers et des instances, qui seront en binôme avec un.e élu.e de la commune pendant une partie du mandat. Ce binôme pourra être renouvelé à mi-mandat, dans les mêmes conditions de nomination.
- Organiser deux à trois fois par an, des conseils municipaux exceptionnelles dans la configuration élu .e.s/représentant.e.s nommé.e.s.
Solidarité :
- Création d’un Centre Intercommunal d’Action Social 5CIAS) traitant en priorité les questions d’hébergement d’urgence.
- Pour une politique ambitieuse de la petite enfance adapté aux enjeux éducatifs des tout-petits (0-3 ans) en impulsant un changement dans les pratiques pédagogiques au sein des établissements d'accueil du jeune enfant (EAJE) de la ville de Grenoble.
- Toujours mieux adapter le quotidien à la diversité des handicaps, permettant de mieux anticiper la perte d’autonomie des personnes âgées.