Il faudra un jour, que les responsables publics dépassent le cas de conscience saisonnier.
La rue tue aussi l’été, et le plan d’hébergement hivernal doit s’interrompre à la fin du mois et correspond pour plusieurs milliers de personnes en France au retour à la rue. Pour l’agglomération grenobloise, le mois d’avril marquera la fermeture de près de 1400 places d’hébergement d’urgence et le déplacement d’autant de personnes sans solution dans les rues de la ville. Pourtant, le retour des bourgeons et des hirondelles ne met pas un coup d’arrêt aux drames de la rue. L’indifférence tue aussi et surtout en été.
Un effort partagé à taille humaine. Le renouvellement chaque année du dispositif hivernal, couteux et démesuré, n’est pas une solution durable. Des alternatives existent comme celle des unités d’accueil d’hébergement à taille humaine qui doivent être maintenues et créées dans toutes les villes pour ainsi partager l’effort et permettre un travail social de réinsertion. Les grandes villes ne peuvent pas assumer seules ce rôle.
Il est temps de s’agiter pour un hébergement d’urgence durable, pérenne et efficace