Ce fameux rendez-vous de l'intercommunalité vers l'action sociale...

Billet

L’engagement que vient de prendre Grenoble Alpes Métropole en matière d'hébergement des personnes sans domicile dans le cadre du Programme local de l'habitat pour 2010-2015, annonce une avancée importante dans les responsabilités qu’une communauté d’agglomération doit fédérer dans les heures que nous connaissons.

separation.jpg Logo_la_metro_copie.jpg separation.jpg Satisfaction de voir cette action émerger après tant d’année de lutte associative et politique, afin que la communauté de commune prenne en compte l’importance de cet engagement ; satisfaction aussi de voir l’évolution de certains de mes collègues élus qui réfutaient il y a encore quelques temps, l’hypothèse même de cette délibération…

Même si la Métro apporte son soutien financier à l’action de dispositif d’accueil et d’hébergement existants, je veux formuler mes désirs de voir plus d'engagements, plus d’adhésions des communes, sur cette notion d’urgence, un peu trop en filigrane dans les principes de ce projet.

Cette urgence si difficile à gérer, à organiser, est le cœur du problème dans la gestion de l’hébergement de ces publics, au quotidien.

Pour répondre aux besoins de personnes délaissées, entièrement ou en partie, par les dispositifs « normalisés », les structures d’urgence se spécialisent peu à peu dans l’accueil des publics a priori indéfinissables, dans l’accueil de tous les « sans »

Dans le secteur de l’urgence, la notion d’inconditionnalité apparaît comme une autre modalité d’accueil et de soutien des personnes, repoussant les limites d’accès aux services de protection. Quand la conditionnalité maintient assez élevés des seuils d’accès et peut devenir un facteur d’exclusion, l’inconditionnalité élargit les portes d’entrée dans des dispositifs ouverts à tous. L’accueil et le service rendu ne sont pas, ici, la contrepartie d’un quelconque engagement de l’usager. A savoir que les rapports entre accueillants et accueillis ne sont pas contractuels.

Occulter même momentanément cette notion d’urgence sociale, ne pas prescrire de perspectives afin de voir émerger de nouveaux dispositifs d’accueil traitant l’urgence sur le territoire de la Metro, peut réduire le champ des interventions à une gestion technocratique de la grande précarité.

Notons quand même que cette délibération qui s’inscrit, enfin, dans l’organisation et le fonctionnement d’une collectivité comme la Metro, est annonciatrice de cette prise de conscience pragmatique et humaine, où nous devons sortir des schémas délimités, et réfléchir à la promotion d’un type de société différent… Ensemble

Elle est aussi un bel exemple de responsabilité face à des partenaires qui seraient tentés de délaisser de plus en plus leurs responsabilités…

Souvenir d’un article rédigé dans les Nouvelles de Grenoble…

Tribune des Nouvelles de Grenoble – Septembre 2008 - L'immanquable rendez-vous de l'intercommunalité vers l'action sociale

et aussi...

"La Métro doit être présente sur le plan du social..." - Communiqué de presse -

Commentaires

1. Le jeudi 14 juillet 2011, à 06 h 05 par Gentiane reynaud

juste vous remercier pour ce que vous faites depuis toutes ces années en direction des plus démunis
vous avez réussi à faire entendre la voix du bon sens auprès de ces politicards
combien d'années de lutte pour voir enfin cette question abordée
merci pour votre grande implicaton

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