Ces violences au Tibet pèsent sur l'avenir des Jeux olympiques. Certains sportifs célèbres songent carrément à annuler leur participation.
Depuis son lieu d'exil, Dharamsala (Inde), le dalaï lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, a dénoncé l'attitude au Tibet des autorités chinoises, en déclarant "qu’elles s'appuient uniquement sur la force de façon à obtenir un simulacre de paix, une paix amenée par la force au moyen d'un régime de la terreur".
Le prix Nobel de la paix demande qu'un organisme international tente d'abord d'enquêter sur la situation au Tibet.
Les circonstances exactes des émeutes survenues vendredi à Lhassa sont encore inconnues.
Le bilan officiel des autorités chinoises est de dix morts, huit fois moins que celui annoncé par les Tibétains en exil.
Selon les témoignages et les images recueillis par l'AFP, d'importants contingents militaires étaient déployés dans la ville, faisant du porte à porte.
Les autorités ont juré de "réagir fermement" aux violences, que Pékin attribue à des séparatistes à la solde du dalaï lama.
Lors d'une réunion de crise samedi, les responsables régionaux ont "souligné qu'il fallait livrer une guerre populaire, contre la division et pour protéger la stabilité".
Les autorités ont donné jusqu'à lundi minuit aux manifestants pour se rendre.
Mais boycotter ces jeux, ne serait pourtant pas la bonne solution.
C'est véritablement un moment unique, car interdire à des athlètes de participer aux JO, c'est priver l'ensemble du monde du spectacle qui rallie la plus grande audience mondiale.
Profiter de la tenue de ces Jeux pour que le phare soit mis sur ce qui se passe au Tibet, sur la privation des droits fondamentaux des Tibétains, sur l'éradication de leur culture et sur la persécution des moines, serait un écho plus productif pour la cause du peuple tibétain, si, bien entendu, celle-ci ne soit pas désapprouvée ou cause de censure par les autorités chinoise.
Plus que le CIO, l’attitude des athlètes à ce moment précis, sera capitale.