Aujourd’hui, et depuis 1987, chaque année, la Journée mondiale du refus de la misère est célébrée le 17 octobre.
Elle est l’occasion pour le grand public d’entendre la voix des personnes qui vivent dans la grande pauvreté et de s’interroger sur les engagements que nous pouvons tous prendre comme citoyens, pour refuser la misère.
Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés.
S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré, disait le Père Joseph WRESINSKI (1917-1988) Fondateur d'ATD Quart Monde.
Née de l’initiative du père Wresinski et de celle de plusieurs milliers de personnes de tous milieux qui se sont rassemblées sur le Parvis des Droits de l’Homme à Paris en 1987, cette journée est officiellement reconnue par les Nations Unies depuis 1992.
Ce lundi, je rencontrais avec plusieurs partenaires et acteurs des dispositifs de lutte contre l’exclusion, Pedro Meca, fondateur des Compagnons de la nuit, à la Boussole, centre réservé aux hommes de plus de 30 ans "clochardisés", dans le quartier de Saint Bruno.
Je rencontre un homme de taille moyenne, costaud, aux cheveux longs, une large barbe poivre et sel, un sourire jovial, et des « r » hybériques, roulants comme des galets dans la vallée du Carol.
Avec l'association des compagnons de la nuit, composée de travailleurs sociaux et de bénévoles, il crée, il y a 20 ans, un lieu nommé "la moquette", rue Gay Lussac à Paris.
C’est là que se réunissent des gens divers venus de tous horizons, ayant ou non un toit, gens de la rue ou d’ailleurs, venus "échanger" sans préjugés, brisant leur isolement, créant une confiance mutuelle.
Durant ces quelques instants d’échanges, des expériences communes nous rapprochent dans cette action que nous pratiquons, car nous partageons la nuit, cette nuit si propice à faciliter la relation avec nos compagnons de galère, dans ses moments ou les confidences, et les masques tombent.
Dans cette même thématique, des membres de l’association Etc… m’ont invité ce jour, à leur journée porte ouverte…
Cette association essaie dans la mesure de ses possibilités d'aider les personnes en détresse morale ou affective, par son groupe de parole et de certains bénévoles à l'écoute.
Par la suite, je me rendais à Grand Place ou le collectif des associations pour cette journée du 17 octobre se réunissait, afin d’échanger, et d’apporter une information citoyenne, sur le thème de la lutte contre la misère.
Je vous invite à découvrir, en une dizaines de minutes, l'esprit et les fondements de la Journée mondiale du refus de la misère et les grandes lignes de la mobilisation de 2007 avec pour préoccupation majeure: "Refuser la misère, un chemin vers la paix".
Cette présentation donne aussi des pistes d'engagement pour celles et ceux qui cherchent et qui ont décidé de rejoindre ce courant de personnes qui disent non au caractère inacceptable de l'extrême pauvreté.