Son e-mail
- Original Message -
From: coigné
To: gemmani@club-internet.fr
Sent: Monday, December 05, 2005 9:18 AM
Subject: Le dormeur du Parc
Je regrette de ne pas avoir été contacté avant l’article du DL.
L’information orientée ne va pas dans le sens de la démocratie.
Christian Coigné
Maire de Sassenage
__ Sa pièce jointe__
Le dormeur de la tente
L’histoire
En janvier 97, le fameux campeur est entré avec sa compagne et la fille de celle-ci dans un T3 social situé au nord de Sassenage dans le quartier de Pra-Paris.
En 99, le couple fête la naissance d’un fils qui a donc 6 ans aujourd’hui.
Fin 2001, le couple se sépare.
Madame est relogée en urgence avec son fils et sa fille dans un logement très social de type T4 situé dans un autre quartier de Sassenage.
Contrairement à ce que le dormeur avance, c’est madame qui obtient alors la garde de leur fils. Garde qui est encore confiée à madame jusqu’à ce jour.
Monsieur conserve le T3 mais ne paye pas ou en tous cas très irrégulièrement les loyers et les charges.
En août 2003, ayant cumulé une grosse dette, monsieur est expulsé par le bailleur social après nombre de relances et de recherches de solutions, toutes restées infructueuses. Mais il apparaît que notre dormeur vit régulièrement chez des amis ou chez son ex-concubine.
Le juge aux affaires familiales, sur l’avertissement du service social de la commune, lui propose un hébergement familial sur Grenoble. Monsieur refuse catégoriquement et préfère déposer une nouvelle demande de logement social sur Sassenage. Mais il ne veut pas constituer un dossier, il refuse aussi de rencontrer les assistantes sociales et il rejette l’aide proposée par monsieur le juge aux affaires familiales.
Aujourd’hui, après plusieurs contrôles effectués régulièrement par la police municipale, son absence prolongée de la tente est constatée. Il dormirait chez des amis.
Les différentes actions de la commune
En décembre 2001, le service social communal paie deux loyers de retard ainsi que la totalité de sa facture EDF.
Jusqu’à janvier 2002, il a bénéficié de la distribution alimentaire.
En août 2002, le service social règle sa facture d’eau.
Après enquête, la commission permanente du Service Social exige qu’il prenne contact avec une assistante sociale pour un suivi familial et social. Il lui est proposé une curatelle afin de gérer son quotidien car il ne paye pas ses factures et ne gère pas ses revenus (RMI). Mais il refuse encore catégoriquement toute aide administrative et sociale et sans aucun motif.
A la suite de l’expulsion de son logement par le bailleur, et après plusieurs nuits passées dans le sas de l’agence de la caisse d’Epargne, il plante une tente au bord du Furon. Il est alors régulièrement surveillé par la police municipale. Ensuite il déménage sa tente dans le parc Sasso-Marconi. Ce que la municipalité a toléré jusqu’à ce jour, même si l’hiver, il dort toujours chez différents amis et même s’il a branché un fil électrique sur l’éclairage public.
Le 24 décembre 2004, la ville l’a invité pour deux nuits d’hôtel avec son fils.
Bien des Sassenageois l’ont aidé malgré lui. Les policiers municipaux se sont investis personnellement pour l’assister dans ses démarches administratives et relationnelles.
Des structures d’accueil sur Grenoble lui ont proposé de l’aide plusieurs fois. Refus catégorique du campeur qui veut rester sur Sassenage. Sans parler de l’aide d’EMMAÜS dont il a repoussé aussi la structure d’aide.
Sur la demande du service social communal, le service de «la Maraude de la Croix Rouge» passe les soirs de grands froids. Mais il n’a jamais été trouvé sous la tente. Moi-même je suis passé plusieurs fois sans jamais le rencontrer.
Je précise également qu’il n’a jamais fait la démarche pour venir me voir.
Lors de l’établissement d’un document administratif, il a menacé le personnel communal de l’état civil, comme il l’a fait régulièrement au CCAS.
Toutes les personnes qui ont souhaité l’aider, ont toutes démissionné devant l’humeur désagréable et la mauvaise foi notre Campeur.
Que faut-il faire avec un personnage qui refuse toute aide ? Aujourd’hui, il a soi-disant trouvé un emploi. Il devrait donc pour voir payer un logement. Mais le souhaite-t-il vraiment ?
Christian Coigné le 04 décembre 05,
Ma réponse
- Original Message -
From: Stéphane GEMMANI
To: coigné
Sent: Monday, December 05, 2005 1:23 PM
Subject: Re: Le dormeur du Parc
Monsieur COIGNE,
je ne comprend pas votre réaction.
A quel moment vous a t'on impliqué dans la situation de ce Monsieur ?
De plus, votre "accusation" d'orientation d'information est déplacée.
Les journalistes sont libres lors de nos interventions de relater les situations qu’ils veulent.
Il s’avère que la mesure du Premier Ministre Dominique De Villepin concernant le logement des SDF en contrat à durée indéterminée a orienté leurs regards sur la situation de ce Monsieur.
Est-il utile de vous préciser que nous ne choisissons pas le lieu de « résidence » des SDF, pas plus que le thème des articles de presse.
Pour ce qui concerne notre action, nous gérons l’urgence et l’instant présent.
Nous avons eu connaissance que cette situation est délicate comme tant d’autres, mais nous n’y apportons aucun jugement, n’y désintérêt.
L’action que nous menons est avant tous humaine et même si nous sommes rejetés, même si nous ne trouvons pas de solutions immédiates, nous ne nous résignons jamais à maintenir la tête hors de l’eau de qui que ce soit, malgré son passé, malgré ses attitudes, parce qu’une vie en danger est plus importante que tout...
Pour l’Association
Stéphane GEMMANI