Car ce qu’il dit touche à l’essentiel. À la République. À notre Parti. Et à une certaine idée de la gauche, digne, claire, exigeante. Il rappelle que la montée de l’extrême droite n’est pas une fatalité, mais qu’elle le deviendra si l’on continue à la singer. Il dénonce avec justesse le mimétisme dangereux d’une droite perdue et d’un macronisme sans cap, et appelle à une voie socialiste fondée sur la nuance, la complexité, l’éducation populaire.
Il parle aussi en homme blessé. Non pour régler un compte, mais pour alerter. Oui, il critique Jean-Luc Mélenchon. Mais pas sur une formule. Sur une dérive. Celle d’un homme qui tente, par calcul, de dresser des communautés les unes contre les autres. Et ce faisant, il blesse nos compatriotes juifs, crée un amalgame toxique pour les musulmans, et abandonne tous ceux – croyants, athées, précaires – qui attendent une gauche sociale, protectrice, unificatrice.
Ce que dit Guedj, c’est que l’universalisme républicain n’est pas négociable. Et que la gauche doit tenir ce cap. Même si cela met parfois tout le monde mal à l’aise. Même si les réseaux sociaux préfèrent l’indignation à la fidélité, et la haine à la mémoire.
Il faut entendre cette voix. Elle parle pour nous tous.