Billet

L’année qui s’annonce est comme une page blanche tendue à nos mains tremblantes mais vaillantes.

Que ferons-nous de cette toile, sinon y inscrire nos rêves, nos luttes, et nos silences ? Je ne viens pas vous souhaiter des jours sans tempêtes, car c’est le vent contraire qui donne au pilote la maîtrise de son voyage. Mais je viens vous parler d’espérance, cette flamme fragile qui jamais ne s’éteint.

Je vous souhaite d’apprendre à regarder. Non pas avec les yeux pressés par l’habitude, mais avec l’attention de celui qui redécouvre chaque chose comme un miracle. Regardez l’enfant qui rit, et souvenez-vous que vous avez été cet enfant. Regardez l’arbre qui s’élance, et comprenez que, comme lui, vous tendez vers la lumière.

Je vous souhaite de comprendre que nous sommes liés, comme les étoiles dans une même constellation. Ce que vous faites pour l’un résonne en tous. Une main tendue, une parole douce, un acte de courage : voilà ce qui bâtit un monde habitable. Et pourtant, souvenez-vous que la véritable grandeur n’est pas dans le bruit des grands gestes, mais dans le silence des cœurs qui se battent pour le bien.

Je vous souhaite de goûter la solitude, non comme une absence, mais comme une rencontre avec vous-même. Car dans ce face-à-face naissent les questions essentielles : Qui suis-je ? Qu’ai-je à offrir ? Où puis-je semer le bien ? Ces questions sont des balises dans l’immensité du désert, et c’est en les suivant que vous trouverez votre étoile.

Je vous souhaite de bâtir, non des murs, mais des ponts. Que vos mains façonnent des routes qui unissent, des lieux où l’on peut s’arrêter, partager l’eau et le pain, et repartir le cœur allégé. Car il n’y a de richesse que dans l’échange, et il n’y a de progrès que dans l’unité.

Et enfin, je vous souhaite de rêver grand. De ne pas céder à la fatigue du monde, ni au cynisme des désillusions. Rêvez un monde où chaque homme, chaque femme, chaque enfant trouve sa place, où la beauté est un droit, et la fraternité une évidence. Et que vos rêves soient comme des graines : enfouies dans la terre, elles germeront en silence et fleuriront au moment venu.

L’humanité n’est pas parfaite, et pourtant elle est belle. Elle trébuche, elle se relève, elle invente des chemins là où il n’y avait que le vide. Soyez de ceux qui allument les feux dans la nuit, pour que d’autres trouvent leur route.

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