Des pompiers pris pour cibles par des tirs de mortiers d’artifice, une famille évacuée de son appartement en flammes… Ces actes, intolérables, frappent avant tout les habitants des quartiers, premières victimes de l’insécurité et du chaos.
Face à cette escalade, faut-il envisager le renfort de l’armée ? Une telle décision, lourde de sens, ne doit être ni précipitée ni idéologique. Elle pourrait, cependant, constituer une réponse exceptionnelle et temporaire pour rétablir l’ordre dans des zones où l’autorité de l’État vacille. Mais la force seule ne suffira pas : elle doit s’accompagner de mesures sociales et éducatives pour rétablir le lien entre les institutions et une jeunesse en rupture.
Laisser la situation se dégrader serait irresponsable. Ce serait non seulement trahir les habitants, mais aussi offrir sur un plateau des arguments à ceux qui, dans les extrêmes, exploitent ces drames sans apporter de solutions viables. La République doit redevenir une promesse : celle d’un État ferme mais juste, protecteur de tous ses citoyens, et porteur d’un avenir pour les quartiers oubliés.