Billet

Depuis octobre 2017, j’ai alerté, j’ai interpellé, j’ai appelé à la raison. Tandis que la délinquance, gangrénée par le narcotrafic, empoisonnait nos rues, j’ai maintes fois demandé, en vain, aux pouvoirs publics, aux collectivités, à toutes les forces politiques, de se réunir, d’organiser des États généraux de la sécurité.

Ce n’était pas un appel de circonstance, mais une nécessité ! À chaque intervention, à chaque échange, je réitérais cette demande d’union des forces, non seulement des institutions, mais aussi des actrices et acteurs du monde de l’insertion, de la prévention, de la sécurité. Un appel à une action collective, à une réponse commune face à une crise qui s’enracine dans nos quartiers, dans nos vies.

Je l’ai même adressée à Laurent Wauquiez, en tant que conseiller régional et commissaire de la commission sécurité. Lui, qui se fait fort de poser la sécurité comme son cheval de bataille, devait saisir cette occasion de rassembler. Mais à cette époque, personne ne m’a écouté. Ni les pouvoirs publics, ni les élus n’ont relayé cette urgence. La question de la sécurité, pourtant, ne s’est pas évaporée. Elle a pris de l’ampleur. Chaque jour qui passe sans action aggrave une situation déjà critique.

Aujourd’hui, je me félicite qu’enfin, après tant d’années d’attente et d’inaction, une prise de conscience ait lieu. Mais cette simple prise de conscience, bien que bienvenue, ne suffit pas. Le dialogue entre les idées et les actions, la captation de l’attention publique sur ce sujet, est un premier pas. Mais il nous faut aller plus loin. Agir, et agir vite !

Je réitère donc, avec la même détermination que ces sept dernières années, ma demande d’organiser rapidement des États généraux sur la question des violences urbaines, de la délinquance et du narcotrafic. Il est essentiel que tous les acteurs concernés se rassemblent autour de la table : collectivités, institutions publiques, professionnels de la prévention et de l’insertion. Des moyens concrets doivent être alloués, des actions tangibles mises en place.

Nous ne pouvons plus nous contenter de communiqués creux ou de promesses sans lendemain. La sécurité de nos concitoyens, la tranquillité de nos quartiers, exigent des engagements forts, des actes clairs. Le temps de l’inaction est révolu. Agissons ensemble, pour que Grenoble et son agglomération, redevienne une ville où règne la paix et non plus la peur.

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