Place Gre'net | Gratuité des transports, petite enfance : le groupe Grenoble 2020 avance ses pions

Billet

FOCUS – Grenoble 2020, la « grande coalition » menée par Stéphane Gemmani, conseiller régional d’opposition Auvergne Rhône-Alpes Cap 21 – Société civile, peaufine ses propositions en vue des élections municipales de 2020. Au programme des deux derniers débats publics organisés par le groupe, le questionnement sur la gratuité des transports et son projet concernant la petite enfance, notamment l’idée d’une crèche pilote.

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Le groupe Grenoble 2020 composé de personnes provenant d’horizons divers, tant politiques que sociaux, continue d’avancer ses pions en prévision des élections municipales de 2020.

Très active, cette « grande coalition » menée par Stéphane Gemmani, conseiller régional d’opposition Auvergne Rhône-Alpes Cap 21 – Société civile et ancien conseiller municipal, a multiplié depuis début 2016 rencontres, consultations et réunions pour, l’espère-t-elle, « changer d’équation », sa devise.

Après avoir présenté, le 2 mars dernier, les toutes premières propositions de son projet, Grenoble 2020 est désormais passé à la phase d’affinage, sur le terrain, des différentes thématiques qui le composent. Le groupe a en effet programmé une série de réunions devant se dérouler avant l’été, dont la première portait le 22 mai sur la gratuité des transports, la deuxième sur la solidarité et la petite enfance, le 1er juin.

Des lignes de tramway ou de bus sponsorisées ?

Gratuité des transports ? Telle était donc la question posée lors de la rencontre qui a inauguré ce cycle de réunions. Encore un énième débat sur le sujet, déjà tant de fois abordé ? Que nenni, répond Grenoble 2020. L’idée était plutôt de donner des éléments de discussion, de confronter les points de vue, de peser les avantages et les inconvénients, chiffres à l’appui, d’une éventuelle gratuité.

Est-elle possible ? souhaitable ? Bref, l’occasion de poser les bonnes questions et non pas de trancher dans le vif du sujet. Tout en tenant compte du fait qu’on ne rase pas gratis et qu’il va bien falloir trouver les financements, ne serait-ce que pour augmenter la flotte de véhicule.

Alors, s’orienter vers une gratuité partielle en l’expérimentant sur certaines lignes de bus ou de tramways ? Pourquoi pas, répond Grenoble 2020. Mais à condition de bien cibler l’expérimentation.

Notamment en choisissant quelques jours dans la semaine – les mercredis, les week-ends – pour quantifier les effets sur l’attractivité dans le centre-ville de Grenoble. Ou encore tous les jours mais à certaines heures afin d’éviter les goulots d’étranglement et de favoriser le report modal.

Autre piste, plus originale : celle du naming – entendez le parrainage des lignes de bus ou de tramways par un sponsor – qui permettrait de dégager des recettes afin de réduire la contribution des usagers. Un parrainage qui pourrait s’appliquer soit à l’ensemble du réseau soit en le segmentant, le tout adossé à un « cahier des charges scrupuleux tenant compte de la probité et de l’éthique », préconise le groupe de Stéphane Gemmani. « Les enfants ne naissent pas à trois ans ! »

La seconde réunion de ce vendredi 1er juin s’est concentrée, au titre de la solidarité élargie aux personnes âgées et au handicap, plus spécifiquement sur le projet concernant la petite enfance. « Les enfants ne naissent pas à trois ans, les premières années de l’enfant sont capitales pour son devenir », explique Marie Belakhovsky, référente du projet petite enfance du groupe Grenoble 2020 et formatrice petite enfance au Greta.

Selon cette dernière, les tout-petits ont en effet d’extraordinaires capacités d’apprentissages et leur environnement affectif, les expériences qu’ils vivent, structurent durablement leur cerveau. « C’est par les interactions précoces que se construisent les liens primaires d’attachement », précise-t-elle.

À la base du projet du groupe, un constat. « De nombreuses découvertes dans le domaine des neurosciences ont été faites ces dernières années sur le développement du cerveau des tout-petits. Pour autant, les résultats des recherches mettent trop longtemps pour arriver sur le terrain des crèches. Les professionnels de la petite enfance ne sont pas au courant de ces découvertes », déplore la référente.

D’où la nécessité, pointe-t-elle, « de faire évoluer les mentalités ainsi que les pratiques professionnelles pour offrir un accueil plus adapté à ce que sont les tout-petits ». Notamment respecter leur besoin d’agir, d’expérimenter tout en étant sécurisé par la présence de l’adulte et ainsi ne plus être dans le « faire faire » comme à l’école mais bien dans le « permettre de faire », souligne Marie Belakhovsky.

Repenser l’accueil des tout-petits avec une crèche pilote

Quid du projet élaboré par Grenoble 2020 ? Il s’articule autour de quatre axes : la conception d’une crèche pilote basée sur la pédagogie de l’Itinérance ludique, l’amélioration de la formation des professionnels, la création d’un réseau de recherche et, enfin, la refonte des pratiques éducatives au sein des Établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE), autrement dit, les crèches. Des lieux de vie pour tous petits que Grenoble 2020 veut repenser, réorganiser.

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