Lors de l’assemblée plénière de ce 29 septembre, l’exécutif et une partie de l’assemblée régionale, ont décidé de ne pas associer notre amendement au rapport sur les déserts médicaux, qui avait pour but de créer et donc de favoriser des actions de prévention autour des addictions, pour tous, et notamment sur la question du cannabis.
Aujourd'hui, les addictions comme la question du cannabis, sont des questions de santé comme de sécurité publique.
Nous avons donc assisté lors de cette session, à un formidable exercice d’hypocrisie et de langue de bois de l’exécutif prenant comme rempart le Pass'Région, anciennement carte M’RA.
Dans son plaidoyer, la vice-présidente réduit et caricature une action de prévention dans les seules compétences inhérentes au Pass'Région, en limitant ces questions à un publique "jeune".
Des différences de profil de consommation et de consommateur en milieu rural et en milieu urbain existent à l’évidence, et ceci avec des problématiques différentes.
En milieu rural on observe une consommation régulière de tabac et d’alcool plus importante qu’en milieu urbain, alors qu’en milieu urbain nous observons une consommation massive d’alcool lors d’une occasion particulière et des ivresses déclarées plus importantes qu’en milieu rural.
Concernant le cannabis, il est constaté par les consommateurs en milieu urbain qu’il est plus facile de s’en procurer et qu’ils expérimentent plus cette substance que les consommateurs en milieu rural.
Certains rapports mettent également en avant que les publics précaires en milieu rural sont plus nombreux à déclarer des consommations intensives de tabac et d’alcool qu’en milieu urbain.
La question des besoins en prévention des conduites addictives, et notamment en milieu rurale est trop souvent éludée.
Les réseaux de prévention des addictions ainsi que les associations d’éducation à la santé connaissent bien les questions de prévention des addictions. Aussi, la région se doit de travailler à l’émergence de projets de prévention, notamment en milieu rural, en lien avec les réseaux et les associations départementales de prévention des addictions.
Notre région se serait honorée de s’inscrire dans cette démarche concernant les dispositifs à mettre en place sur nos territoires afin de contribuer à réduire les complications liées aux différentes consommation en fournissant des conditions sécurisée et un encadrement professionnel, à faire entrer les usagers dans un processus de réduction des risques et de soins, et un nouveau parcours de vie, afin de lutter contre leurs addictions, à aider les usagers à accéder aux processus de sevrage ou de substitution, à améliorer l'accès des usagers aux droits et aux services sociaux, mais aussi à réduire les différentes nuisances dans l'espace public.
Il n’en sera rien… Pour l’instant…