Faut-il que nos rues soient le décor d'une prochaine photo d’un enfant mort de froid dans nos rues

Billet

Chaque année, notre pays est soumis à un hiver. Le « marronnier... »

Et chaque année, nous nous insurgeons contre cette fatalité...

Qu’il soit dit « doux » ou « froid », les températures nocturnes, au voisinage du 0° dans la durée, sont difficiles à supporter pour les gens condamnés à dormir sur les trottoirs (même les entrées d’immeubles et autres SAS de banques sont maintenant tous inaccessibles).

Ces personnes sont tellement démunies que les vêtements sont inadaptés, tellement mal nourries que les calories font défaut, tellement fatiguées par l’errance, diurne et nocturne, que lorsque la maraude du VINCI les rencontre, ils sont à bout de forces. Et les bénévoles n’ont que des mots et une soupe chaude à leur offrir.

Or, ils attendent un hébergement.

La maraude ne rencontre pas que des hommes, jeunes ou vieux, mais des femmes, certaines enceintes, et des enfants : bébés dans les bras de leur mère, certains sont des nourrissons, d'autres ont 1 an, 3 ans, 4 ans, 12 ans...

Ce n’est pas un tableau brossé pour faire du misérabilisme, c’est le « spectacle » du quotidien de nos rues, la nuit, du côté de la gare, des abribus, ou sur un simple trottoir. Il suffit de sortir vers minuit, et de pas avoir un regard fuyant…

Personne ne l’ignore dans les milieux et autres strates de la vie administrative.

Mais rien ne change au fil du temps, si ce n’est l’augmentation du nombre de ces personnes. Et nous nous sommes, hélas, « habitués » à ce que des enfants partagent ce sort réservé depuis quelques années, aux seuls adultes.

Faut-il que nos rues soient le décor d'une prochaine photo d’un enfant mort de froid dans nos rues, pour qu'une mobilisation plus civique que citoyenne se fasse ?

Nous ne le souhaitons pas… Mais nous le redoutons…

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