Je les assume depuis plus d’un an et demi avec passion, énergie et pragmatisme, dans des conditions parfois difficiles, mais avec le plus grand sérieux et un respect total des individus.
Pour autant, mes limites de patience sont aujourd’hui très largement atteintes
Au vu du comportement et des dernières déclarations du vice-président du CCAS à l’occasion du dernier conseil d’administration ; il m’est devenu difficile de poursuivre mon travail au sein de cette institution.
Même si l'homme est un être raisonnable, il peut être parfois sensiblement affecté. Tel est mon cas.
Et si je ne renonce ni aux sentiments ni à la raison, je me cantonerai en l'espèce uniquement aux faits :
Parmi les documents remis en séance de ce conseil d’administration du vendredi 23 octobre, je découvre l’existence d’une fiche 26 et de son contenu.
Le terme découverte est proprement choisi, car à aucun moment je n’ai été informé de cette fiche et encore moins associé à un quelconque travail en lien avec les thématiques évoquées.
Alors que je fais part de mon regret de ne découvrir ce document qu’à cet instant sans avoir été associé préalablement à son élaboration, je subis de la part du vice-président une série de reproches assénés sur un ton cassant et méprisant…
Entre autres critiques, il m’oppose le fait de ne pas honorer les rendez-vous qu’il fixe à des horaires imposés et selon un emploi du temps absolument incompatible avec le mien…
Il prétend par ailleurs que les préventions et les préconisations sociales relèvent uniquement de la compétence du CCAS et aucunement de l’action municipale…
Vous comprenez que cela m’interroge fortement sur le sens de ma délégation et sur l’autorité qui est la vôtre Monsieur le Maire, puisque c’est vous qui m’avez confié cette mission.
Par ailleurs, dois-je faire un lien avec ma demande de mis à disposition d’un (e) assistant (e) pour la délégation dont j’ai la charge à la ville et dont la décision semble quant à elle tarder.
Retard d’autant plus surprenant que Madame Florence Hanff, adjointe certes, en charge de l’intergénérationnel, a obtenue une assistante à plein temps.
Il est bien évident que je me suis trouvé parfois dans l’impossibilité d’assister à des rencontres ou séminaires, mais cela pour des raisons d’ordre purement professionnel. Ai-je besoin de vous rappeler ici quel a été mon investissement et la disponibilité dont j’ai fait preuve lorsque nous avons travaillés sur les groupes de projets du CCAS et notamment pour ce qui est de la DDSS (Direction Développement Social et Solidarité).
A cette occasion, nous avons avec Monsieur Pierre Meyer doublé le nombre de réunions prévues sur nos trois thématiques, afin d’obtenir une qualité de travail optimale.
Vous aurez donc bien compris que mon souhait n’était pas d’arborer un titre de délégation pompeux dans la recherche d’une autosatisfaction égotique ; mais de structurer cet outil comme un plus pour notre ville. A ce jour, elle me fait pourtant l’effet d’une délégation fantôme servant juste à créditer ma présence dans votre équipe.
Vous êtes par ailleurs, mieux placé que quiconque, pour savoir que la structuration actuelle de ma délégation ne me permet pas de me consacrer à la politique à temps complet.
Je fais donc mien votre conseil de début de mandat quant à la nécessité impérative d’associer une vie professionnelle à cet engagement politique.
Pour autant, je me permets de vous rappeler ci-après les projets que j’ai eu l’honneur de mener à l’occasion de cet engagement :
- L'internet pour tous (l'objectif principal est la mise en place d’un programme d’expérimentation visant à favoriser la mise en place d’une politique de cohésion sociale autour des T.I.C.
- Le fil solidaire (Dispositif unique et innovant en France pour l’insertion des personnes en précarité). Il constitue une aide à la mobilité pour effectuer efficacement les différentes démarches d’insertion sociale, professionnelle ou pour rompre l’isolement,
- Le comité de réflexion/pilotage sur la prostitution, en vue de mettre en œuvre une véritable politique communale sur ce point (en partenariat avec les associations œuvrant dans le domaine, mais aussi la brigade des mœurs et le planning familial),
- Les réflexions sur un rapprochement et/ou création d'une plate-forme 115/15,
- Le projet d’hébergement alternatif et/ou d’urgence, par la valorisation d'autocars de transport public désaffectés, accessibles aux personnes handicapées moteur et autres (projet en partenariat avec les VFD, mais aussi avec l'école d'architecture et de design de Grenoble),
- La valorisation du Planning Familial (travail en lien direct avec Madame Françoise Laurent),
- La prévention sur les handicaps psychiques et intellectuels, en lien avec le réseau des Centres Sociaux,
- La création d’un comité d’orientation « Ascenseur pour la réussite », etc…
Bien que je n’évoque ici que les tous derniers événements, vous ne pouvez ignorer l’accumulation de faits et de comportements dont j’ai pu être témoin ou victime et qui n’honorent pas l’engagement humain et social qui se voulait celui de la municipalité.
Cela fait maintenant plus de dix-huit mois que je me suis engagé à vos côtés dans un esprit de partage et de forte coopération afin de porter la délégation que vous m’avez confiée.
Je pense encore sincèrement que nous partageons l’ambition sociale de travailler au profit de nos concitoyens les plus en difficultés, en toute clarté avec fraternité et une volonté farouche de faire changer les choses.
Aujourd’hui, je me sens bien seul à porter les missions de cette délégation, dont certains remettent en cause ses lignes, me reprochent de ne pas en assumer la tache sans m’en donner les moyens.
Contrairement à d’autres, je n’ai que l’ambition du cœur qui semble ne pas peser lourd face à l’ambition tout court.
Il faut cependant savoir en tirer les conséquences et plutôt que me fourvoyer dans des combats d’arrière-garde dont nos concitoyens sauront apprécier la justesse, c’est le cœur lourd que je vous demande de bien vouloir accuser réception ce jour, de ma demande de démission du conseil d’administration du CCAS de Grenoble.