Bulletin d'indemnité : Juin 2008

Billet

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Premier Bulletin Avril 2008, et engagement... Bulletin Mai 2008

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Commentaires

1. Le jeudi 10 juillet 2008, à 21 h 16 par weetabix

salut steph,
et bravo pour ta transparence !

à voir la fiche , tu "travailles" plus de 151h ( 35h ?), tu as donc laissé ton activité professionnelle pour te consacrer à ton activité politique ? ou alors est-ce un emploi fictif ?
Je ne cherche pas à remettre en quoique ce soit tes attributions mais j'essaie de comprendre....

Merci !

2. Le dimanche 13 juillet 2008, à 23 h 17 par Stéphane Gemmani

Bonsoir Weetabix,

A travers ta question, on peut s’apercevoir que la comparaison public/privé est tellement délicate, qu'elle alimente toujours autant, des confusions et des chimères.

C'est avant tout en raison du statut atypique et précaire des élus.

Avec l'avènement de régimes parlementaires démocratiques, la représentation locale ou nationale a cessé d'être le privilège d'une aristocratie rentière. Avocats, universitaires, ingénieurs, entrepreneurs, ouvriers, tous les citoyens ont pu accéder aux mandats électoraux.

Mais comment subvenir à ses besoins, si l'on doit renoncer à exercer son métier pour servir la collectivité ?

Pour éviter aux élus d'être confrontés à ce dilemme et les prémunir contre la corruption, un régime d'indemnités a donc été progressivement codifiés par le Parlement. En réaction aux révélations sur les subventions occultes, contre la culture des "fonds secrets", et les réminiscences d'un faste monarchique, les démocraties visent ainsi à élaborer « progressivement », un "statut" de l'homme public guidé par des exigences de transparence et d'équité, qui n’est pas encore, à mon goût, assez codifié et normé.

Donc, mon cher Weetabix, une indemnité n’est pas un salaire.

Tu peux déjà t’en apercevoir, à travers les prélèvement qui ne sont pas les mêmes.

Pour ma part, je suis toujours chef d’entreprise, et mon véritable statut est celui de « Gérant non salariés ».

Pour le coup, et à l’heure actuelle, je suis réellement non salarié de mon entreprise, que je continue à gérer comme n’importe quel chef d’entreprise, mais de part mes obligations d’élu, et ma volonté d’investissement dans cette fonction que l’on m’a confié, il m’a fallu créer un emploi, pour que je puisse libérer de mon temps à cette responsabilité, et honorer ainsi le salaire de mon employée.

Je t’avoue que mes finances personnelles le ressentent assez fortement, et que j’envisage de trouver une solution à cette question prochainement.

Je passe sur mes obligations « bénévoles » liées à mon activité associative dans le cadre du VINCI-CODEX, qui elles sont également dévoreuses de temps, mais qui pour le coup, n’ont jamais été rémunératrices, si ce n’est d’expériences humaines inégalables.

Ensuite, et selon la définition, on parle d'emploi fictif lorsqu'une personne perçoit une rémunération, et non une « indemnité », pour une activité qu'elle n'exerce pas.

Par exemple en poursuivant des activités partisanes ou militantes au lieu d'effectuer le travail pour lequel elle est censée être rémunérée, ce qui est un délit.

Tu auras déduit assez rapidement, que cette question ne me concerne en aucun cas.

Je reste à ta disposition

Cordialement

Stéphane

3. Le lundi 14 juillet 2008, à 16 h 48 par grenobloise

C'est une bonne idée d'indiquer aux citoyens le montant des indemnités perçues par chaque élu . Jouer la transparence... Si chaque élu fait çà, on aura des surprises.

Ce qui me gêne dans ce blog c'est le fait de considérer les obligations de l'élu comme un "travail" , une profession. Celà signifie qu'il faut quantifier les charges et les indemnités pour comparer un élu et un autre. Pour apprécier chaque élu à travers sa rémunération . La rémunération est-elle un critère valable ? Comparer le travail de terrain de chacun à travers ce critère ?... bref . Il me semble que c'est un peu plus complexe et que l'on met à l'écart toute la problématique politique d'appartenance des uns et des autres à des équipes portant des projets collectifs différents à l'intérieur de l'équipe municipale. Est-qu'un élu de l'opposition qui est très peu indemnisé vaut moins qu'un élu appartenant à la majorité qui se contente d'aller au conseil municipal, une fois par mois ? Un élu qui garde son emploi et y ajoute des engagements municipaux vaut-il "plus" parce qu'il cumule salaire et indemnités ? Qu'en est-il de tous ces "petits élus" qui se coltinent le terrain, qui participent à des réunions non indemnisées, affrontés parfois aux colères , aux exigences des habitants mais dont le pouvoir de "faire" est quasiment nul malgré toute leur bonne volonté. Et pourtant le maillage humain , le relai auprès de l'équipe municipale des plaintes des habitants, de leurs désirs, de leurs besoins me paraît très nécessaire.

Je trouve qu'il faudrait réfléchir pour clarifier les choses, et le dire . Ca me gêne vraiment ce mélange, cette confusion, travail (Pour subvenir à des besoins vitaux) et engagement ( Au service de tous).

Il y a aussi la question de la reconnaissance . "je t'admire parce que tu as un gros salaire" et " je pourrais t'admirer parce que tu touches beaucoup d'indemnités mais tu me déranges parce que tu cumules les mandats ".
Mais comme justement ce sujet fait dériver sur le cumul des mandats, il mérite qu'on s'y attarde.

Sur ce, je vous souhaite un bon été.

4. Le lundi 14 juillet 2008, à 22 h 40 par Stéphane Gemmani

Chère Grenobloise,

Je suis entièrement d’accord avec votre écrit ci-dessus.

Je voulais juste rétablir une chose que vous évoquez sur « le fait de considérer les obligations de l'élu comme un "travail", une profession. », que je n‘évoque sûrement pas en ces termes dans ce blog, mais qui est peut être plus apparent dans le billet qui fait le lien avec mon article.

Les responsabilités d’un élu engendrent, certes, « du travail », mais en aucun cas, et si vous parcourez les quelques billets précédemment écrits dans ce blog, vous y verrez que je donne plus une notion sacerdotale à travers cet engagement, qu’une notion professionnelle, assimilable à un « métier ».

Mais l’engagement dans la sphère publique entraîne des coûts qui limitent la participation citoyenne et la prise de responsabilités de certain(e)s, au niveau d’une collectivité.

Il peut s’agir de dépenses directes supplémentaires comme les frais de déplacement, ou bien de freins qu’une prise en charge financière pourrait lever.

Etre élu-e nécessite en effet d’accorder du temps à la structure qu’on représente.

Or, cette activité vient s’ajouter aux autres activités, notamment professionnelles, associatives et domestiques.

Elle peut entraîner des charges supplémentaires comme la garde d'enfants, le remplacement professionnel, etc.

Si une collectivité, prend en charge « correctement » le coût de cet engagement, il doit à mon avis aussi, le limiter dans le temps, pour que celui-ci ne devienne justement pas « un métier ».

Et très loin de moi, cette notion de mettre une équivalence entre les capacités d'un(e) élu(e), son pragmatisme, son intelligence, ou l'appartenance à une majorité ou une opposition, et le montant de son indemnité.

Vous l’avez compris, chère Grenobloise, c’est le but du débat que je veux animer à travers cette démarche d'aujourd’hui.

Je vous souhaite également de bonnes vacances.

Cordialement à vous.

5. Le vendredi 1 août 2008, à 11 h 58 par weetabix

arghh désolé ! je t'avais laissé un commentaire en réponse à ta réponse...
mais je l'ai pas validé juste prévisualisé !!

Merci de tes explications qui me permettent d'en apprendre plus sur ta fccntion !

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