Un Maccarthysme à la Française ?

Billet

Non, le Maccarthysme ne serait pas qu’une maladie américaine et vivrait en germe dans toute société, dont la notre…

Ces prémices du Maccarthysme à la Française ou Berlusconisme pour certains, révèlent un processus intéressant soulignant deux réflexes coutumiers et récurrents.

D’une part le manque de capacité de la société à remettre en question son modèle social de pensée. Si ce dernier chavire, la cause en vient obligatoirement d’un élément exogène incompatible avec les standards de la vie.

D’autre part, une tendance à systématiquement rapprocher une menace intérieure à une crainte extérieure, cette dernière interprétée comme l'inspiratrice et le soutien de la première.

Par ces faits, il s’agit donc de légitimer une répression qui, objectivement manque de justifications.

Cette façon de procéder constitue un vrai défi de transformation de société, qui est celui de l’imagination politique face à la nature de l’homme, et de ses objectifs.

Celui-ci vit en société afin de sortir de l’état de nature dans lequel prime la violence des rapports humains.

Chaque gouvernement est responsable de la réponse qu’il donne à cette violence.

Ainsi, à l’aube d’une société qui voit les frontières s’abaisser devant les nouvelles technologies de communication, c’est un modèle de société à l’échelle du monde qu’il va s’agir d’inventer.

Donc un éditorialiste comme Alain Duhamel ne pourrait-il plus « éditorialiser » ?

Disproportionné, et liberticide !

Rappelons l’article 11 de la Déclaration de l'Homme et du Citoyen :

" La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi."

Quelles que soient les affinités ou ce que l’on pense du journaliste, il a ce droit d'avoir ses opinions et de les exprimer, même en public.

Il y a quelque chose de saumâtre et injurieux à vouloir à tous prix faire croire que les journalistes sont en toutes occasions, objectifs.

En dehors de la ligne éditoriale de son journal, chacun devrait pouvoir faire comme il l'entend, et je préfère que les journalistes expriment leur propre opinion personnelle de citoyens tous en se comportant comme de grands journalistes.

C’est d’ailleurs à ce moment que l’on voit le professionnalisme et la pertinence d’un journaliste.

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