On ne peut accepter ces débordements de violence entretenus par un manque d’informations et de chimères, laissant l’instinct animal déborder sur la raison, la réflexion et le recueillement, dans les quartiers… comme au plus haut de l’état…
Il suffit de blâmer en permanence l’action policière ! A travers la présence de terrain que j’anime avec les bénévoles de notre association, je suis amené régulièrement à intervenir dans ces quartiers, et parfois de concert avec la police nationale comme la municipale. Je connais la détresse, la peur parfois que la majorité vit au sein de leur brigade, par manque de moyens mais aussi et surtout par ce manque de reconnaissance d’une hiérarchie, comme de la population.
Ce constat relève malheureusement encore une fois d’une démagogie politique de part et d’autres.
Une gauche incapable d’intervenir sérieusement dans ce dossier, sans force de propositions.
Une « majorité gouvernementale » en pleine campagne présidentielle, entre « poujadisme » et « sauveur providentiel », envoyant leurs différents soldats pour que leurs différents leaders puissent émerger de cet « obstacle urbain» qu’ils ont camouflé jusqu’à présent.
Je ne peux m’empêcher de penser à un certain 21 avril …. Et nous en prenons le chemin pour un second épisode….
Vous dire que le sujet présidentiel à l’air de se jouer encore une fois là !…
Dominique de Villepin a reporté sa visite au Canada prévue à partir de mercredi soir.
Le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy a lui aussi annulé sa visite en Afghanistan et au Pakistan programmée pour dimanche.
Le Premier ministre avait réuni auparavant à Matignon les principaux ministres concernés par ce dossier sensible.
Ce matin, interrogé par Europe 1 sur le fait de savoir si Azouz. Begag "lui avait facilité la tâche", le ministre de l’intérieur a simplement répondu "non". Auparavant, Nicolas Sarkozy, interrogé sur les raisons pour lesquelles Azouz Begag ne s'était pas rendu en banlieue depuis sa nomination il y a cinq mois, a répondu que c'était "à lui de répondre".
Le début de polémique entre le ministre de l'intérieur et le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, "n'entraine pas pour autant une crise gouvernementale", a estimé sur RTL le ministre de la Justice, Pascal Clément. "Il y a eu une montée médiatique; ça n'entraine pas pour autant une crise gouvernementale (...). Ca vaut en famille, ça vaut dans un gouvernement : on n'a pas tous le même tempérament. Azouz Begag n'a pas le tempérament de Nicolas Sarkozy, mais on a besoin des deux", a expliqué le ministre.
Mercredi lors d'une conférence de presse, les médiateurs de Clichy-sous-Bois ont considéré que Nicolas Sarkozy n'était pas un interlocuteur, exigeant aussi la "vérité" et le "retrait" des policiers. "Nous considérons que notre Premier ministre, M. de Villepin, est l'homme de la situation pour débloquer cette crise sans précédent", a déclaré leur porte-parole, l'éducateur Samir Mihi.
Nous assistons véritablement à un combat pour savoir qui sera le chef des chefs…
En attendant, les habitants jeunes et moins jeunes sont au pied des tours et ne savent plus à qui s'adresser, la police s’épuise au risque d’un nouvel accident, les voitures des simples travailleurs continuent à bruler, la minorité délinquante et active continue à fragiliser et à casser ces quartiers…. Et la classe politique continue à ce Star-Academiser…
Qui rentrera au château est la seule complainte qui transpire décidément de tous ses évènements !
Antoine de Saint-Exupéry disait : « Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaitre la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde. »
Si l’on veut que le citoyen soit responsable de ses actes et de ses faits, il est bon que l’élu donne l’exemple dans ses visions, ses décisions et ses réalisations.