"An inconvenient truth" : Une vérité qui dérange...

Billet

Filmé par de David Guggenheim (le réalisateur de Gossip en 2000). Le film a reçu les acclamations du public au dernier festival de Sundance, et sortit aux Etats-Unis le 24 mai dernier.

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L'humanité est assise sur une bombe à retardement. Les savants du monde entier s'accordent pour dire qu'il nous reste à peine dix ans pour éviter une catastrophe planétaire - un dérèglement majeur du système climatique qui entraînerait des perturbations météorologiques extrêmes, des inondations, de longues périodes de sécheresse, des vagues de chaleur meurtrières.

Cette catastrophe d'une ampleur sans précédent, nous en serions les premiers responsables ; nous seuls pouvons encore l'éviter.

Plutôt que de sonner le tocsin de l'apocalypse ou de céder à la délectation morose, Une vérité qui dérange a choisi d'illustrer et de relayer l'action et le combat passionné d'un homme, l'ancien Vice-président Al Gore, qui depuis cinq ans sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l'urgente nécessité de réagir à cette crise.

Les états unis sont toujours le premier pays pollueur de la planète, et Al Gore, défenseur de la cause écologiste, ancien candidat à la présidence face à George Bush, fait un tour du propriétaire, de la maison terre, pour nous montrer ce que nous constatons tous, tout les jours: la dégradation de la couche d'ozone le réchauffement climatique, le ouragans dévastateurs comme katrina qui prennent de plus en plus d'ampleurs.

Si j’étais d’humeur taquine… et tiens cela tombe bien… je le suis, je dirais que sur la forme, c'est un documentaire à l'Américaine, un film de campagne un peu grossier, plein de liens divertissants et d’images impressionnantes jusqu’à l’inquiétude.

Cela aurait même put être un Michael Moore, tant le style s’y prête…

Sur le fonds, c'est plus nébuleux.

Le film met en scène un personnage de la vie politique américaine, et non des moindres: Albert Gore, "l'ex-futur président des States" comme il aime se qualifier, sillonnant les Etats-Unis pour des conférences-campagnes, sensibilisant aux innombrables conséquences des changements climatiques.

Al Gore a été très tôt concerné par ces questions, si bien qu'on se demande à quoi cela a bien pu lui servir quand il était vice-président des USA... de ne pas à ratifier Kyoto... M’enfin bon passons… Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…

On peut avoir envie de le croire quand il annonce que c'est sa « croix », sa mission... pourquoi pas...

Tant qu’il ne tombe pas dans des dérives à couvertures mystiques comme le locataire de la maison blanche du moment…

Et puis des événements lui ont appris à relativiser sa vie (et là, incursions cinématographiques hollywoodiennes à l'Américaine dans sa vie privée: accident de voiture pour son fils et cancer des poumons pour sa soeur)

Comme on n'a qu'une seule planète, autant la sauver. Et là, ça s’affermit... (vers la 67ème minute environ). Pour sauver la Terre, évidemment, hors de question de toucher à l'économie, car il serait faux de penser que croissance et réchauffement ne peuvent cohabiter, insiste Al, ni de renoncer aux technologies innovantes façon hydrogène, biocarburants ou biotechs, qui nous sortiront de l'impasse, promet-il, ni de trop modifier nos modes de vie en s'équipant d'ampoules fluo compactes, planter des arbres et surtout… voter pour des candidats qui parlent de tout ça font partie des alternatives suggérées en générique de fin...

"Une vérité qui dérange", relate le combat qui dérange les USA: son mode de vie qui n'est pas monnayable selon Bush et qui est en train de détruire l'écosystème, mais on ne peut pas demander à un américain de faire un effort pour éviter l'inévitable, c'est pourtant ce que dénonce ce film, une Amérique dominés par des intérêts financiers qui ne veulent pas faire un effort pour l'environnement de peur de perdre quelques profits financiers rapide.

L'industrie du pétrole et son lobby (classique) .

A voir… et surtout... à suivre...

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