Comment aujourd'hui ne pas être atterré devant le spectacle de désolation et de destruction que donnent Beyrouth et d'autres villes libanaises ?
Le Hezbollah est une organisation terroriste qui revendique de barbares attentats contre d'innocentes populations civiles.
Nos démocraties doivent réaffirmer avec force qu'aucune cause ne peut justifier le terrorisme qui est synonyme de barbarie.
Elles doivent le combattre avec la plus grande énergie.
Israël dont le peuple est victime, depuis des décennies, de ce terrorisme sanglant, a le droit, et même le devoir de se défendre.
Et sur ce point encore nos démocraties doivent être claires et déterminées: elles sont garantes, avec les Nations Unies, du droit d'Israël à l'existence et à la paix dans des frontières sûres et reconnues.
Rien de tout cela n'est discutable ni négociable.
Bombarder les routes, les ports, les aéroports, les centrales électriques, les quartiers d'habitation d'un pays qui a droit lui aussi à son intégrité territoriale; y faire des dizaines de victimes civiles, mettre à genou un pays et un peuple qui ont vécu depuis trois décennies une histoire tragique et qui ont eu tant de mal à se reconstruire... tout cela constitue-t-il une riposte "appropriée"?
Et surtout quelle stratégie de moyen ou de long terme sous-tend une telle action ?
Les militants du parti de Dieu sont les seuls désormais à rester dans les ruines de Haret Hreik, le cœur du périmètre de sécurité Hezbollah dans les quartiers sud de Beyrouth, vides aujourd’hui de plus de 700 000 habitants en exode, dans ce pays qui ne compte que 3,8 millions d'habitants.
Après l'échec de la réunion internationale de Rome, les dirigeants israéliens semblent désormais estimer avoir obtenu un feu vert pour intensifier leur action.
De fait, dans la nuit de mercredi a jeudi, les pilonnages de l'armée israélienne au Sud-Liban mais aussi à Tyr et dans la Bekaa, ont connu une nette recrudescence.
Pour parler plus simplement, où cela conduit-il Israël et ses voisins, sinon vers l'exacerbation de la haine et du rejet mutuel?
Al-Qaeda s’était fait discret depuis le début du conflit au Liban.
Ce jeudi, l’organisation terroriste a menacé Israël et ses alliés de nouveaux attentats en représailles à l’offensive israélienne au Liban.
Si l'on en juge par ce qui se passe en Afghanistan ou en Irak, on a quelques raisons de douter de l'efficacité de la méthode.
Et où a-t-on vu, dans l'histoire récente, que la force pouvait durablement faire taire les revendications des peuples ?