Et c’est parce que ce secteur est coûteux qu’il faut le rentabiliser humainement.
S’il n’y a pas une prise de conscience des autres communes de l’agglomération, on continuera à faire de l’hébergement d’urgence de « fortune », en accablant Grenoble, une fois de plus.
Certes l’intercommunalité va engager des fonds dans une nouvelle structure remplaçant l’actuelle Centre d’accueil municipal. Cela me parait cependant la moindre des choses dans la mesure où la plupart de ces communes se sont défaussées de nombreuses années sur un centre uniquement grenoblois.
Encore une fois, cela n’exempt pas ces mêmes collectivités, ces mêmes communes, de créer à leur propre niveau des structures d’accueil et d’hébergement d’urgence familiales à échelle humaine.
C’est déjà le cas à Crolles avec l’abri sous la dent, ou d’une façon plus temporaire mais qui mérite sans doute plus de moyen à Fontaine avec la Chauve Souris.
En se dotant d’un encadrement adapté à la capacité d’accueil de la structure, on s’attaquerait à la misère et à la grande précarité avec pragmatisme.
Il s’agit avant tout d’une volonté politique propre à chaque commune, en fonction des capacités humaines et financières dont elle dispose.
Il ne faut pas toujours chercher la réponse dans l’Etat.
Nous menons tous le même combat, mais ce ne sont pas toujours les mêmes qui doivent mener la charge. Si chacun fait un peu, c’est tout le monde qui fera beaucoup.
Grenoble a bien souvent assumé sa part, il serait souhaitable que d’autres communes prennent la leurs.