Billet

Sans doute, les effets de communication suspendent les regards fascinés.

Sans doute préviennent-ils, aussi, la plongée dans les eaux sombres de l'action politique ou d’une future reconversion du chef de l’état en présentateur du JT, qu’il fait déjà si bien, avec ou sans prompteur.

Et certes, il est plus aisé d'accrocher quelque commentaire grave à la frivolité, que d'éclairer les sinuosités de la politique de long cours.

De là à juger que la communication n'est qu'un chiffon agité devant mille bêtes à cornes, vachettes de foire ou cocus du jeu politique, il y a un pas que je ne ferai pas.

Que l'on couvre un bois délicat du voile de la communication est une chose.

Mais que le bois soit édifié pour supporter une jolie nappe en est une autre.

''Et l'on peut aujourd'hui s'interroger.''

Il y a certainement des raisons de s'opposer aux choix politiques du Président Sarkozy.

Mais il y en a d'autres - et elles ne sont pas fadaises - de s'étonner de la comédie du pouvoir.

Le devoir du gouvernant, n’est il pas de ne point jeter au regard des gouvernés modestes, la supériorité de sa condition ; le devoir de ne point jouer au mâle dominant lorsque l'on domine ; le devoir de choisir parmi les fidèles et non parmi les ennemis; le devoir de ne point tordre la constitution, au grès de son bon vouloir...

Des devoirs qui n'ont souvent rien de juridique ou de moral, mais des règles coutumières qui relèvent des mœurs politiques ou de la bienséance.

Il demeure que toute critique bredouillée à grand brame, peine à toucher.

Et le Président a beau jeu de renvoyer les procès en vulgarité, à des effrois de dame patronnesse ou de précieux vagissants.

Or, la rupture est transgression, que le Président s'applique à rompre… en transgressant.

A lui l'empire de satisfaire en tout et tout de suite aux cris et pleurs de l'opinion, démontrant sans cesse sa puissance, il s'assure d'être le seul récipiendaire des doléances, et par suite, le seul détenteur du pouvoir.

En poussant un peu on peut suggérer que l'exercice du pouvoir tel qu'il se dessine vise à effacer l'édifice terne de la démocratie libérale, au profit d'une autocratie suave et douce.

C’est donc avec une humeur dubitative donc sceptique, sur le devenir d’une politique nationale à échelle humaine, mais pleine d’espoirs pour chacun de vous, que je vous forme, comme la tradition le veut, de bons vœux à vous et à vos proches

Que les cieux vous soient acceptables. Que le bonheur vous sourie. Que votre âme prospère.

Régalez-la de bonnes lectures, d’échanges et de méditations.

Et songez d’en faire retour, et à écrire un peu.

Car c'est en creusant un peu en soi qu'on trouve quelque raison de ne point désespérer du sort de tous.

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