Bonne Année 2007 ??? …

Billet

La France n'a jamais été aussi riche, avec un PIB en progression constante depuis les années 90, et pourtant, les inégalités tendent à s'accroître et touchent de plus en plus de personnes.

6 % de la population française, soit 3,5 millions de personnes, vit en dessous du seuil de pauvreté, avec 600 euros brut par mois. Et près de 12 millions de personnes ont des revenus inférieurs à 843 euros, se trouvant ainsi dans l'incapacité de se nourrir, de se loger, de s'habiller décemment ou de subvenir aux besoins de sa famille.

Depuis des années, nous constatons un accroissement de la proportion des plus de 50 ans parmi cette partie de la société et une baisse du pouvoir d'achat parmi les personnes aidées par les associations caritatives.

Le développement excessif des emplois précaires, l'augmentation constante du nombre de chômeurs non indemnisés, les hausses régulières des loyers non compensées par les aides au logement sont autant de signaux préoccupants.

Alors qu'il y a une quinzaine d'années, la plupart des Sans Domicile Fixe (SDF) étaient des hommes, une forte proportion d'entre eux sont désormais des femmes, certaines avec enfants, et des jeunes en rupture.

Autre phénomène pas si nouveau que ça, celui des travailleurs pauvres : près d'un tiers des SDF ont un emploi, mais leur salaire ne leur permet pas de payer un loyer et le logement social fait défaut.

Mais au-delà des aléas de la vie, d'autres facteurs plus structurels pèsent également, tels que "le contexte familial d'origine" ou des "événements survenus durant l'enfance". Le placement dans une famille d'accueil est, par exemple, une source potentielle de "vulnérabilité".

Alors que la question sociale revient au cœur des débats précédant l'élection présidentielle de 2007, une enquête révèle que "71 % des SDF ne font pas confiance aux hommes politiques" (sondage, CSA/La Croix du 15 novembre 2006) et ils sont 63 % à ne pas être inscrits sur les listes électorales.

A la question "Sur qui comptez-vous le plus pour que votre situation s'améliore ?", 66 % des personnes sans logement répondent ne compter que sur eux même.

Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques, et on ne pleure pas ou que rarement devant des chiffres.

Ils pourraient bien ressentir le retour de leur indifférence lors des prochaines échéances...

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